La composition échiquéenne
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        Deux-coups orthodoxe



Deux-coups orthodoxe numéro 5
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Thomas R. Dawson
Chess Amateur juin 1924
‡2 (6 + 4) C+

L’auteur est Thomas Dawson, la première publication de l’œuvre, Chess Amateur en juin 1924, et l’énoncé, « Les Blancs jouent et font mat en deux coups ».


Quelle est la situation du Roi blanc ?

(Pourquoi et comment examiner la situation du Roi blanc ?)

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Il est en parfaite sécurité et garde seul trois cases du champ royal noir.


Quelle la situation du Roi noir ?

Pourquoi et comment examiner la situation du Roi noir ?

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Le Roi blanc, le Fou blanc et le Cavalier blanc sont des pièces-vigiles. Si l'un d'eux joue, les Blancs donnent au moins une case de fuite au Roi noir. On peut regarder si les Blancs peuvent se permettre de laisser fuir le Roi. Les Noirs entrent-ils alors dans un champ royal bien ou mal contrôlé par les Blancs? Par exemple, sur 1. Re6-d7, les Noirs répliquent par 1. Re5-f6! et les Blancs ne peuvent pas faire mat, même chose pour 1. Fe6-d7, 1. ... Rd5!

La clé est-elle un coup de Cavalier? On peut le retirer du jeu, alors le Roi joue, puis on [parachute->174] le Cavalier; obtient-on des mats de cette façon?

La Tour n'est pas une pièce-vigile.


Stratégie de recherche

Les Noirs disposant de peu de coups, on examine volontiers le jeu apparent : On remarque que les deux seuls coups que les Noirs pourraient jouer avant la clé seraient suivis chacun d’un coup blanc donnant mat. 1. ... c3 2. d4 ‡ et 1. ... g3 2. f4 ‡. La Tour cloue le Pion noir « e4 ». Pour les Blancs, il suffirait de pouvoir ne pas jouer ou de jouer un coup ne changeant pas ce qui est préparé.

Un sujet de réflexion qui peut aider les solutionnistes expérimentés : On remarque la « symétrie » de la position, la clé sera-t-elle ou non un coup amenant une position symétrique ? Par exemple, le coup 1. Re8 conserve la symétrie.

Si la symétrie n’était pas conservée par la clé, pourquoi n’y aurait-il qu’une solution ? Par exemple, si le coup 1. Fc8 était la clé, pourquoi le coup 1. Fg8 ne conviendrait-il pas aussi (on sait que le problème possède une seule solution s’il est correct) ?. Si la clé est bien unique et rompt la symétrie, le problème présente le thème de l’asymétrie : le coup de clé rompra la symétrie, et le coup apparemment équivalent ne conviendra pas ou n’existera pas.

La Tour n’est pas une pièce vigile, mais elle est très utile dans le jeu apparent. On est donc réticent à lui faire jouer la clé...

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On doit passer outre cette réticence et regarder ce que la Tour peut nous apporter en jouant. On remarque deux choses:

-*Après tout coup de Tour, les Noirs peuvent jouer 1. ... e3 et les Blancs peuvent toujours jouer 2. T×e3 ‡

-*1. Ta3 menace 2. Ta5 ‡


Solution

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Jeu apparent : 1. ... c3 2. d4 ‡ et 1. ... g3 2. f4 ‡

1. Ta3 ! menace 2. Ta5 ‡

1. … e3 2. T×e3 ‡

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Diagramme A

Diagramme A : Position après la clé 1. Ta3.


Thématique

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  • Asymétrie dans le deux-coups : Une position présentant une configuration symétrique des pièces peut entraîner l’existence de deux solutions, la pièce-clé jouant deux coups équivalents de part et d’autre de l’axe de symétrie. Pour rendre son problème correct, le compositeur doit exploiter un élément de dissymétrie peu apparent qui ne laisse subsister qu’une solution. C’est en général la « dissymétrie » du placement des pièces sur l’échiquier (comme pour le présent problème), la marche du Pion, un roque...


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Diagramme B

Les pièces du problème peuvent être posées sur un échiquier 8 × 9. La totale symétrie de la position est maintenant possible. Le Diagramme B montre la position après la seconde clé (1. Ti3) du problème modifié.


  • Switchback (Une des variantes montre le retour de la pièce-clé sur sa case de départ : 1. Te3-a3 e3 2. Ta3×e3 ‡).





Ouvrage créé et géré à l'aide de SPIP, logiciel libre distribué sous Licence publique générale GNU (GNU GPL). Origine des images des pièces du jeu d'échecs et des échiquiers (Wikimedia Commons). D’autres informations : Echekk.