Quand on apprend les règles du jeu d’échecs à un débutant, on lui apprend comment jouer les coups, éléments constitutifs du jeu. On est amené à en décomposer certains comme on décompose une action en en décrivant chaque mouvement, chaque opération. Ainsi, le roque est un coup complexe que l’on décompose pour en donner une bonne description.

On décompose souvent un coup comme on déplace les pièces manuellement sur l’échiquier. Pour une capture, on retire d’abord la pièce capturée de l’échiquier (élimination), puis on pose la pièce qui capture sur sa case d’arrivée (déplacement).

Les coups des genres féeriques sont très souvent des coups complexes, des coups composés. Décomposer ces coups, c’est décrire précisément les différentes opérations qui les constituent (déplacement, changements de couleur et de nature, replacement...).

On décompose le coup pour le décrire, mais il reste une entité indivisible (coup simple). L’important est la position finale ; les positions intermédiaires ne sont pas prises en compte : elles peuvent en général être des positions « illégales ».

Passage en échec

Le Roi blanc ne peut pas jouer, par exemple, le petit roque si la case « f1 » est observée par l’adversaire. Il serait en échec dans la position intermédiaire dont il faut donc tenir compte. Le féeriste peut rencontrer d’autres cas où la pièce royale peut se trouver dans une telle situation d’autoéchec furtive ; il peut ou non les autoriser.

Illustration

On peut décrire une capture classique comme la somme de deux opérations : une disparition et un déplacement. On ne saurait dire si ces deux opérations sont simultanées ou si le déplacement précède la disparition ou encore si la disparition précède le déplacement. On peut suivre les gestes de la main : retrait de la pièce puis déplacement de la pièce qui capture.

Diagramme A

Diagramme A : Les Blancs s’apprêtent à capturer le Cavalier noir. Le Diagramme B montre la décomposition de ce coup (disparition puis déplacement).

Diagramme B ci-dessous : La première image reprend la position du Diagramme A. La deuxième montre la position obtenue après la disparition du Cavalier jeté dans la boîte. La troisième image montre la position finale obtenue après le déplacement du Fou blanc sur la case du Cavalier.

Diagramme B

On peut aussi décrire la capture comme un déplacement avec écrasement de la pièce capturée. Pour l’illustrer, la première et la dernière image du Diagramme B suffisent.

Autre exemple : Une promotion est un mouvement de Pion suivi d’une mutation.

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