La composition échiquéenne



Les pièces

Les compositeurs se servent principalement des pièces du jeu d’échecs moderne, mais aussi de pièces plus anciennes et de celles que les féeristes et les variantistes ont inventées.

On distingue souvent les pièces du jeu classique d’aujourd’hui de toutes les autres pièces. Par commodité, on appelle les premières « pièces orthodoxes » et les autres « pièces féeriques ».

En vérité, beaucoup des pièces dites « féeriques » ont été créées il y a longtemps alors que le terme « féerique » n’était pas employé. Elles ont chacune leur histoire, appartenant aux ancêtres ou aux cousins du jeu classique, aux diverses variantes anciennes et plus récentes... Et, pourquoi pas, à d’autres jeux que le jeu d’échecs. Certaines pièces ont été « inventées plusieurs fois » et portent plusieurs noms ; certains noms désignent plusieurs pièces différentes. Dans ces pages, on privilégie le nom retenu par les féeristes.

De nombreuses pièces ont été inventées par les féeristes et les variantistes, dont on pourrait dire qu’ils se comportent comme des agents de recherche fondamentale. En particulier, les féeristes créent tout ce qu’il est possible de créer même s’ils ne se servent couramment que d’un petit nombre de leurs inventions. Cela donne des résultats originaux et parfois délirants.

Mais certaines pièces apparaissent sans qu’on n’ait besoin de beaucoup d’imagination pour les inventer :

  • La création des pièces les plus simples et les plus courantes est un exercice géométrique simple.
  • La famille des pièces composées comportent par nature un nombre astronomique de pièces, la plupart des associations étant envisageables. Beaucoup de ces pièces sont baptisées.

Ici, le concept de « pièce » fait référence surtout aux possibilités de mouvement, c’est-à-dire à la « marche » de la pièce. On a donc choisi de définir les pièces volages ou les pièces paralysantes, par exemple, dans le chapitre « féerie », car ce sont de nouvelles propriétés qui sont données à ces pièces, pas de nouvelles possibilités de mouvement. Un Cavalier volage ou transparent est un Cavalier qui a une propriété ne modifiant pas la « géométrie » de ses déplacements.

On admet généralement qu’il y a trois grandes familles de pièces :

  • Bondisseurs (On peut commencer l’étude de ce chapitre par cette famille)

Étant des créations géométriques, elles peuvent souvent être définies par une formule mathématique.

Les autres pièces appartiennent au groupe hétéroclite des pièces diverses. On les définit souvent par comparaison avec les pièces des trois grandes familles.

Dans ces pages, on commencera toujours par définir la marche des pièces sur un échiquier vide avant d’étudier les conséquences éventuelles de la présence d’autres pièces.

En général, une pièce se déplace de la même façon en capturant ou en ne capturant pas. Si ce n’est pas le cas, cela est indiqué.

Les pièces orthodoxes ne sont presque jamais définies autrement que par leur dessin dans les diagrammes. Pour les autres, par facilité typographique, on utilise les mêmes dessins orientés différents. Ainsi, la Sauterelle est représentée par le dessin d’une Dame tourné de 180°.



Ouvrage créé et géré à l'aide de SPIP, logiciel libre distribué sous Licence publique générale GNU (GNU GPL). Origine des images des pièces du jeu d'échecs et des échiquiers (Wikimedia Commons). D’autres informations : e-chekk.