« Justificatif » signifie « qui prouve ». Qu’est-ce qu’une partie peut bien prouver ?
Pour comprendre ce qu’est une partie justificative et surtout à quoi elle peut bien servir, il faut se rappeler ce que le problémiste appelle une « partie ». En un mot, on appelle « partie » toute suite de coups légaux joués depuis la position de début de partie, le premier coup étant joué par les Blancs. Bien sûr, la plupart de ces parties ne ressemblent pas à des parties jouées.
À quoi sert une partie justificative ? Que peut-on prouver grâce à une telle composition ? On prouve simplement que la position à laquelle elle aboutit est légale. Voici un cas où il peut être utile de composer une partie justificative :
Un compositeur prétend qu’une position est légale et quelqu’un conteste cette légalité. Le contradicteur va tenter de prouver cette illégalité par le raisonnement. Pour lui prouver qu’il se trompe, le plus simple est de montrer une suite de coups légaux menant à la position en question. Il est en effet plutôt facile de se mettre d’accord sur la légalité de chacun des coups. Il est plus difficile de s’accorder sur la justesse d’un raisonnement.
La partie justificative est donc un outil utilisé par les rétroanalystes. Elle prouve la légalité d’une position, quand celle-ci n’est pas évidente.
Ce qui est un outil permettant de prouver de façon convaincante qu’une position est légale peut devenir un but en soi. C’est alors une œuvre comparable à un problème aidé dont le but est « Atteindre une position précise ». On passe d’une position connue, celle du début de partie, à une position connue. L’inconnue est le déroulement du jeu.
Plusieurs sortes de parties pourront être composées :