L’énoncé d’un problème direct en trois coups peut se définir à partir du problème en deux coups. En effet, si le but est le mat du Roi noir, la question posée au chercheur est : « Quel coup blanc joué dans la position de départ, mène, après toute réponse noire, à une position où les Blancs peuvent faire mat en deux coups ? ».
Le problème suivant nous familiarise avec le trois-coups.
Les auteurs sont Johannes Kohtz et Carl Kockelkorn, la première publication de l’œuvre, Österreichische Schachzeitung en 1874, et l’énoncé, « Les Blancs jouent et font mat en trois coups ».
Le problème a une clé forte, 1. a8=D. Ses variantes-menaces (ce qui serait joué, pour atteindre le but, si les Noirs jouaient un coup tel que 1. ... g3) sacrifient la nouvelle ou l’ancienne Dame.
Le Diagramme A montre la position obtenue après la clé. Les Blancs menacent de jouer 2. D×d5† ; les Noirs sont alors forcés de jouer 2. ... R×d5 et les Blancs peuvent faire mat par 3. Dd3. Ils menacent aussi 2. Dd3† R×d3 3. D×d5 ‡. Le coup 1. ... g3, donné plus haut comme exemple de coup « neutre », ne pare pas ces menaces.
On voit que les « menaces » ont le même canevas que des solutions de problèmes en deux coups. Sur un coup comme 1. ... g3, une variante-menace est jouée. Après une défense noire (coup qui ne peut pas avec succès être suivie d’une variante-menace), nous entrons dans le domaine du deux-coups.
Diagramme B : Position après la clé et la défense noire 1. ... C×b4
(2. Dd5† et 2. Dd3† ne mènent pas au but).
Solution : 2. De4† R×e4 3. Dc4 ‡, si 2. ... Rc5 3. Db5 ou D2×e3 ‡
Diagramme C : Position après la clé et la défense noire 1. ... C×f4
(2. Dd5† et 2. Dd3† ne mènent pas au but).
Solution : 2. Dc4† R×c4 3. De4 ‡, si 2. ... Re5 3. Dae4 ou Dce4 ou Dc3 ‡
1. ... C×b4 et 1. ... C×f4 introduisent les variantes « thématiques » du jeu réel qui, comme les variantes-menaces, contiennent un sacrifice de Dame.
Autre variante : 1. … Cb6 2. Dd1† Rc4 3. De4 ‡
On trouve des positions de problèmes directs en deux coups simples à résoudre sur cette page : Deux-coups simples.
Par exemple : Le coup 1. … Cc7 pare les deux menaces et mène à une position de deux-coups ayant plusieurs solutions :
Dual au troisième coup : 1. … C×b4 2. De4† Rc5 3. D2×e3 ‡ ou 3. Db5 ‡ ; 1. … C×f4 2. Dc4† Re5 3. Dce4 ‡ ou 3. Dc3 ‡ ou 3. Dae4 ‡.