Une « position » n’est pas seulement l’ensemble constitué d’un échiquier et de pièces disposées sur cet échiquier, même si on se contente généralement de donner la seule image de cet arrangement quand on présente les données d’un problème d’échecs, ce qui est suffisant dans la majorité des cas.
Pour définir une position avec la plus grande précision, il faudrait indiquer tous les coups de la partie ayant mené à cette position. Ceci n’est que très rarement indispensable, mais il faut parfois connaître certains éléments du « passé » d’une position, pour savoir comment elle peut évoluer :
Un camp peut ou non avoir le droit de jouer un roque, une prise en passant... On définira précisément la position si l’on sait quels sont ces droits.
Une position n’est donc pas donnée de façon précise par la seule disposition des pièces. Une position n’aura pas le même avenir suivant que chaque camp a ou non le droit de roquer, par exemple. L’auteur peut d’autorité indiquer, dans le respect de la légalité, quels sont les droits de chaque camp. Généralement le solutionniste devra les déterminer par le subtil alliage des résultats de la rétroanalyse et des modalités des conventions.
L’orientation de l’échiquier d’une position est définie par convention : la case « a1 », case d’origine de la Tour de la Dame des Blancs, se trouve en bas et à gauche. Voir : Diagramme. Si l’on peut prouver que la position avec orientation conventionnelle de l’échiquier est illégale et celle avec le camp blanc au nord légale, on laisse le solutionniste supposer que c’est cette dernière qu’il doit étudier.
On passe d’une position à une autre en jouant un coup. Comme au cinéma, le mouvement, aux échecs, naît de la succession d’images. Un coup nul fait passer d’une position à une autre dont l’image est inchangée. Mais il a pour effet de passer le trait à l’adversaire et génère donc une position différente.