Les échecs à Imitator se jouent en utilisant une pièce particulière appelée « Imitator ». L’Imitator occupe une case à lui seul et n’appartient à aucun camp. On dit souvent que c’est une pièce neutre. Il ne peut pas capturer
Il sert à déterminer la restriction de mouvement de toutes les autres pièces de la façon suivante : tout déplacement de pièce doit être accompagné (au sein du même coup simple) d’un mouvement équipollent de l’Imitator vers une case vide. Si le déplacement de l’Imitator n’est pas possible, le coup n’est pas possible. Les coups non imitables sont strictement interdits. Un coup se compose donc de deux déplacements : le déplacement d’une pièce autre que l’Imitator avec ou sans capture et le déplacement de l’Imitator, sans capture, équipollent du premier.
Un Roi est en échec si le coup qui le capture est un coup respectant la règle restrictive des échecs à Imitator.
Parmi tous les coups des échecs orthodoxes que l’on peut exécuter en ignorant la présence de l’Imitator, on ne retient que les coups imitables. On doit ajouter les coups qui sont des autoéchecs selon les règles orthodoxes et ne le sont pas en vertu des nouvelles règles.
On envisage de jouer une pièce de la case « C1 » à la case « C2 ». Ce coup doit être accompagné du déplacement de l’Imitator de la case où il se trouve « C3 » à la case « C4 » ; C4 est telle que le déplacement de « C3 » à « C4 » est équipollent au déplacement de « C1 » à « C2 ».
En pratique, on joue d’abord le coup ordinaire en ne tenant pas compte de la présence de l’Imitator : une pièce peut occuper ou traverser la case de l’Imitator. Puis, on déplace l’Imitator, son déplacement n’étant pas gêné par la pièce qui vient de jouer. Si le déplacement de l’Imitator n’est pas possible, le coup n’est pas jouable.
Diagramme A : Les Blancs s’apprêtent à jouer leur Tour en « a5 ». La présence de l’Imitator sur le chemin de la Tour n’interdit pas d’envisager ce coup.
Ce coup est possible, car on peut vérifier que le déplacement de l’Imitator est possible (il n’est pas gêné par aucune pièce, la présence de la Tour qui joue ne le gênant pas).
Le Diagramme B montre la décomposition du coup Ta5 en deux déplacements, l’un est celui d’une pièce blanche ou noire (deux pièces pour le roque), l’autre de l’Imitator.
Diagramme B ci-dessous : La première image reprend la position du Diagramme A. La deuxième image montre la position après le déplacement orthodoxe de la Tour en a5. La dernière montre la position finale après le déplacement équipollent de l’Imitator, qui n’est pas gêné par la Tour.
On peut considérer aussi que la pièce se déplace, pas à pas, en même temps que l’Imitator, comme le montre le Diagramme C ci-dessous.
Le mouvement de l’Imitator n’est pas seulement de même longueur et de même direction que le mouvement imité, mais il est aussi de même « nature ». Un sautoir est donc nécessaire à l’Imitator qui imite un saut de Sauteur.
Un compositeur peut aussi permettre à l’Imitator de se déplacer avec ou sans sautoir (condition traitée par WinChloe : « Pas de sautoirs pour les Imitators »).
Diagramme D : Le coup Sa2-a5 est possible, l’Imitator va en « c6 » en utilisant le Roi noir comme sautoir. En l’absence de sautoir en « f3 », la Sauterelle ne peut pas jouer en « e2 ».
Si les promotions en Imitators sont autorisées, les deux camps peuvent transformer leurs Pions en Imitators. À chaque coup, tous les Imitators doivent alors imiter le déplacement de la pièce qui joue. On peut parler d’« Échecs à Imitators » (avec un « s »).
L’Imitator monocolore (traité par WinChloe) est blanc ou noir. Un Imitator blanc influence seulement le jeu des Blancs, un Imitator noir le jeu des Noirs, les deux types pouvant coexister.
La présence de l’Imitator sur l’échiquier génère une condition féerique restrictive de mouvement. Ce genre pourrait aussi être présenté comme étant les « échecs Imitation », avec indication d’une case-repère correspondant à la case qu’occupe l’Imitator au début du jeu.
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