Aux échecs Sentinelles, les coups de figures (y compris les coups de Rois) peuvent être modifiés, les coups de Pions ne pouvant pas l’être. Quand une figure joue, un Pion de même couleur apparaît sur la case qu’elle quitte, cette naissance fait partie du coup. Toutefois, il ne peut y avoir plus de huit Pions d’un camp sur l’échiquier (règle « single box » pour les Pions) et un Pion ne peut pas apparaître sur les cases des première et huitième rangées (pas de Pions dépaysés).
Un coup donnant naissance à un Pion peut être décomposé en deux opérations : un déplacement de la figure selon sa marche habituelle et le parachutage d’un Pion de même couleur que cette figure.
Diagramme A : Le diagramme montre l’échiquier et les boites contenant les Pions qui pourraient renaître lors des coups Sentinelles. Les Blancs s’apprêtent à jouer leur Tour à g5, après quoi les Noirs joueront.
Diagramme B ci-dessous : La première image montre la position obtenue après le déplacement ordinaire de la Tour. La seconde image montre la position finale : un Pion blanc a été parachuté sur la case que la Tour vient de quitter (il n’y a maintenant plus que sept Pions blancs dans la boîte). Maintenant le Roi noir joue sans laisser de Pion noir derrière lui, car la case quittée appartient à la huitième traverse.
On a créé de nombreuses variantes des échecs Sentinelles classiques présentés ci-dessus. On peut changer la nature, la couleur de la pièce naissante ainsi que le nombre de ces naissances.
L’apparition de sentinelles peut être appelée « naissance ». C’est une sorte de parachutage. Dans le cas des échecs sentinelles classiques, c’est aussi une sorte de renaissance puisque le nombre de Pions étant limité à huit, on peut considérer que ce sont des Pions déjà capturés qui renaissent comme sentinelles. Autrement dit, on ne peut pas parler de création si l’on considère que ces Pions existaient au début de la partie. Mais on pourra parler vraiment de naissance et non de renaissance en cas de sentinelles féeriques, par exemple.